La programmation révolutionne le monde du travail, quel que soit le domaine d’activité de l’entreprise. C’est d’elle que sont nées les API ou Application Programming Interface. Ces outils de travail sont notamment utilisés en vue d’optimiser les systèmes d’information d’une plateforme en vue de favoriser la communication entre les différentes branches d’une entreprise et avec les partenaires externes. Il s’agit d’une véritable révolution de l’open insurance axée sur l’optimisation de la relation client.
API, une véritable innovation dans le domaine de l’assurance
API se définit comme une interface de programmation permettant de brancher une application à une autre ou à un système d’information. Grâce à cette innovation, l’entreprise peut coordonner sans mal toutes ses opérations, qu’il s’agisse de la gestion des GPS, de la relation client ou encore de la comptabilité. En bref, l’ensemble de ses prestations est lié grâce à cette application. Cette dernière a déjà fait parler d’elle ces dernières années. La Parisienne Assurances a lancé sa plateforme d’insurance a service ou IaaS en 2018. La plupart de ses produits et services sont proposés sous forme d’API, de façon à ce que ses partenaires puissent en profiter en seulement une dizaine de jours. Le temps de la signature d’une collaboration et du lancement de l’API est considérablement réduit, permettant ainsi d’accélérer la mise en place de la stratégie d’APIsation. Étant donné que les besoins en assurance évoluent, la mise en marché d’un tel système permet aux non-spécialistes de commercialiser de nouveaux besoins. De cette façon, le champ d’activité de la compagnie s’étend considérablement puisque les partenariats se sont développés. Les secteurs de la distribution d’assurance, du commerce et de l’économie collaborative sont manifestement intéressés par les API.
On recense également de grandes compagnies parmi les plateformes qui optent pour cette solution innovante de coordination du travail. C’est par exemple le cas d’Allianz qui a ouvert un portail API pour séduire davantage de partenaires comme les courtiers et les agents généraux. Axa s’y est aussi mise en lançant sa première plateforme IaaS en 2018 à Singapour. Axa Affiliates a offert la possibilité à ses partenaires de commercialiser ses services en utilisant leur propre application et leurs sites web. Quant à la Maif, elle a délégué la transformation vers l’APIsation de ses offres à sa filiale Altima.
Des acteurs qui émergent de partout
L’APIsation ne présente pas que des avantages pour les assureurs puisque la concurrence commence à s’endurcir. En effet, même les start-ups de la fintech et de l’assurtech s’y mettent. On retrouve par exemple Luko et Alan parmi les nouveaux acteurs du secteur. Ils ont intégré ce domaine en proposant des services standards, simples et efficaces. Les partenaires aussi se sont mis à marcher sur la platebande des compagnies d’assurances comme c’est le cas de BlablaCar. Ses 65 millions d’utilisateurs ont indéniablement contribué à son développement. Les entreprises qui ont adopté l’APIsation prennent davantage de place sur le marché de l’assurance. Il en résulte que les acteurs principaux, c’est-à-dire les assurances, risquent de perdre de leur importance. La création de SAS peut s’avérer nécessaire afin de brancher les API à leur système d’information. D’importants coûts de développement sont toutefois à prévoir.
Qu’en sera-t-il des services IT ?
La commercialisation des API va bon train. Dans ces « boutiques d’API », les assureurs disposent de 80 assurtechs au choix sur le marché. Guidewire leur propose d’ailleurs d’ouvrir davantage l’accessibilité à leurs services via l’API de sa plateforme. Il va sans dire que la conception de cette technologie a permis de donner naissance à plusieurs partenariats entre les assurances et les entreprises. Cette application a originairement pour but d’assembler les solutions favorables au développement de chaque plateforme. Toutefois, les services IT risquent de disparaître à cause de cette technologie. De ce fait, l’APIsation ne joue manifestement qu’en faveur des assurtechs, et non des compagnies d’assurance.
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